Case Study

Une maison de retraite pas comme les autres

Le nouveau bâtiment du centre pour personnes âgées « Trotte » à Zurich-Wipkingen marie une architecture spectaculaire à des aménagements intérieurs très fonctionnels. Il attire avant tout le regard par ses façades aux 42 facettes, qui ont représenté un vrai défi pour les constructeurs. Conforme au standard Minergie-P-ECO, cette construction imposante remplit de hautes exigences en matière d’efficacité énergétique – une prouesse à laquelle ont contribué des produits Saint-Gobain ISOVER SA et Saint-Gobain Weber AG. Le maître de l’ouvrage, Immobilien Stadt Zürich, a investi près de 62 millions de francs dans le chantier.

Fin 2015, les occupantes et occupants de la maison de retraite « Trotte » à Zurich-Wipkingen ont dû quitter l’établissement pour s’installer dans un logement provisoire au sein de l’hôpital municipal Triemli. En l’espace de trois ans, l’ancien édifice situé entre la Nordstrasse et la Trottenstrasse a cédé la place à un immeuble flambant neuf comprenant 90 studios de dimensions généreuses dotés d’équipements modernes – dont des salles de bains adaptées aux personnes handicapées, ce qui faisait défaut dans l’ancien bâtiment du début des années 1960. Toutes les chambres disposent de fenêtres allant du sol au plafond, avec barrières anti-chutes. La présence de salles communes, d’un vaste restaurant au rez-de-chaussée et d’un parc public fait de cette maison de retraite un espace de rencontre attrayant dans le quartier.

De hautes exigences sur un site historique

 
La maison de retraite « Trotte » est l’un des plus anciens parmi la trentaine de centres pour personnes âgées que compte la ville de Zurich. Suite à des études de faisabilité  approfondies, le maître de l’ouvrage, Immobilien Stadt Zürich, a opté pour une nouvelle construction plutôt qu’une rénovation, qui aurait coûté presque aussi cher. Il a également décidé de fixer des critères de durabilité élevés sur le plan écologique. Le bâtiment remplit le standard Minergie-P-ECO. Les votants ont approuvé en 2010 un crédit de construction de 62 millions de francs. Le processus a ensuite été retardé par des recours de riverains. Sur ce site historique où le bâtiment classé de l’« Alte Trotte » est utilisé aujourd’hui comme logement, l’intégration au paysage à joué  un rôle particulièrement important. Le maître de l’ouvrage et l’architecte sont parvenus à optimiser leur projet de manière à ce qu’il reçoive l’aval des riverains. Le permis de construire définitif a été délivré en 2013.

Une façade ventilée comportant 42 facettes

 
En s’approchant de cette construction compacte, on constate très vite qu’il ne s’agit pas d’un bâtiment ordinaire. Les façades sur les côtés est et ouest font penser à un accordéon. Le plan au sol ressemble à un papillon. Pour Andi Koch (contremaître pour les façades ventilées chez le constructeur de façades Robert Spleiss AG) et son équipe, la conception représentait donc déjà un véritable défi. « La façade comporte 42 facettes, avec partout des degrés différents », explique Koch. Les monteurs ont dû travailler au millimètre près, avec le secours d’un géomètre et d’un crayon. « Ce qui normalement s’effectue à l’aide d’un laser n’était pas possible ici. » La tâche a été encore compliquée par le fait qu’il fallait ancrer dans la maçonnerie des barrières antichutes devant les fenêtres, allant du sol au plafond, avant de pouvoir poser la structure porteuse des façades. La construction du toit s’est avérée tout aussi complexe. Koch et son équipe ont dû appliquer sur cinq surfaces différentes, présentant diverses inclinaisons, du verre cellulaire ainsi qu’un revêtement en céramique.

Une isolation en deux couches

 
La façade ventilée de 28 mètres de hauteur repose sur une structure porteuse en aluminium avec des consoles GFK – une matière synthétique renforcée par de la fibre de verre garantissant une construction sans ponts thermiques. A chaque étage est insérée une rangée d’éléments de renforcement en acier au chrome-nickel. Viennent ensuite deux couches d’isolation en laine de verre, puis les panneaux de façades, eux-mêmes vissés à la structure en aluminium. La surface de façades du bâtiment couvre au total 2250 m2. Avec la pose de l’isolation en deux couches, Andi Koch et son équipe ont dû intervenir sur 5500 m2 – ce qui a exigé près de 2000 heures de travail. Les bâtisseurs ont utilisé pour les deux couches des panneaux d’isolation PB F 032 de Saint-Gobain ISOVER SA, de 160 mm d’épaisseur, avec une conductivité thermique de 0,032 [W/(mK)]. Les panneaux isolants de la couche extérieure ont été dotés d’un voile de verre noir – pour une meilleure protection pendant et après le montage. L’enveloppe a été complétée par des panneaux supports d’enduit MARMOtec de Saint-Gobain Weber AG revêtus de  plaques de céramique.

Un mode de construction respectueux de l’environnement

 
Tout comme les panneaux ISOVER, le système MARMOtec est un produit écologique – en granulat de verre expansé obtenu à partir de verre recyclé. Le souci environnemental ne se limite pas à la fabrication des produits. Il prend également en compte leur mise en œuvre sur le chantier. Les chutes de découpe de la laine de verre sont emballés dans des sacs prévus à cet effet et renvoyés à l’usine ISOVER de Lucens dans le canton de Vaud, où ils sont refondus pour produire de nouveaux isolants – sans aucune perte de qualité.
 
Selon Andi Koch, la dimension écologique a constitué un critère décisif pour le choix du matériau d’isolation. A cela se sont ajoutés les hauts standards de qualité, notamment en matière de protection contre l’humidité, la légèreté et le confort de mise en œuvre. Les panneaux d’isolation et panneaux supports d’enduit se laissent découper et poser de manière très simple. La complexité des structures de façades a également exigé une collaboration étroite entre le façadier et le fournisseur des isolants. Cette coopération a fonctionné de manière optimale, comme le confirme Andi Koch : « Le conseiller client a parfaitement compris nos besoins et a fait en sorte que nous recevions les bons produits pour ces exigences complexes. »
 

Le vrai confort pour les retraités actifs

 
Avec son enveloppe bénéficiant d’une isolation optimale et ses installations techniques résolument modernes, ce bâtiment exemplaire remplit les plus hauts standards en matière d’efficacité énergétique. La ville de Zurich contribue ainsi à remplir ses propres objectifs en rapport avec la « société à 2000 watts ». Les habitants et le personnel bénéficient au sein de la nouvelle construction d’aménagements fonctionnels, de logements soignés et d’un excellent climat intérieur. De quoi vivre une retraite active au cœur de l’agglomération zurichoise, avec, comme cerise sur le gâteau, une vue spectaculaire sur la ville.